Journalistes, participez activement à la lutte contre les violences basées sur le genre
À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes (25 novembre), Expertalia rappelle aux médias, journalistes et étudiant∙es en journalisme le rôle essentiel qu’elles et ils jouent en matière de compréhension, de prévention et de lutte contre ces violences.
En 2021, nous publiions un guide pour informer de manière pertinente et éthique sur les violences basées sur le genre – cette expression entend les violences faites aux femmes, mais aussi celles à l’encontre des minorités de genres (personnes Intersexes, non-binaires, trans, agenres…). Le manuel propose 10 fiches thématiques, qui recensent conseils, exemples, bonnes pratiques à suivre (et mauvaises à éviter), législation ou règles de déontologie applicables.
Vous pouvez le consulter sur le site de l’AJP : Comment informer sur les violences contre les femmes ? (format numérique)
Et le commander gratuitement sur notre librairie : Comment informer sur les violences contre les femmes ? (librairie en ligne)
À la recherche d'expertes en la matière ?
Si vous avez prévu de traiter des violences basées sur le genre prochainement, nous avons sélectionné quelques profils d’expertes que vous pouvez consulter ci-dessous ou sur la page d’accueil d’Expertalia. N’hésitez pas à étendre vos recherches !
Ancienne journaliste désormais avocate, elle est spécialisée dans le droit des médias. Elle traite notamment de la lutte contre le cyberharcèlement et représente les journalistes ciblé∙es pas des campagnes de haine et de violence.
Ses travaux actuels se concentrent sur les (mé)connaissances publiques du psychotrauma et du stress post-traumatique (cas de violences sexuelles, violences conjugales et intrafamiliales) en Belgique, en France et au Québec.
Journaliste indépendante, elle s’exprime régulièrement sur le sujet des cyberviolences - et particulièrement celles visant les femmes - lors de conférences, dans des écoles, des universités ou devant le Parlement européen, le personnel de l’ONU et les Fédérations de journalistes.
Chargée de communication et responsable des projets d'éducation permanente à Sofélia (Fédé militante des Centres de Planning Familial solidaires), elle a notamment développé une expertise à propos des violences, en particulier les violences intrafamiliales.
Militante féministe intersectionnelle en situation de handicap (surdité), consultante Inclusion et Diversité et conférencière antivalidiste. En 2022, elle a fondé la Collective handiféministe F.R.i.D.A. qui accompagne les femmes en situation de handicap victimes de violences.
Lutter contre les cyberviolences sexistes
Par ailleurs, le monde du journalisme n’est malheureusement pas exempt de ces violences sexistes. Les femmes journalistes sont particulièrement visées par des violences en ligne : selon l’enquête de l’Unesco The Chilling, 73% de femmes journalistes ont déclaré avoir été confrontées à de la violence en ligne dans l’exercice de leur métier. La violence liée au genre à laquelle elles sont exposées comprend la stigmatisation, les discours de haine sexiste, le trolling, les agressions physiques, le viol, voire le meurtre. Cela mène notamment à ce que les femmes journalistes s’auto-censurent, voire quittent la profession. Une profession de plus en plus uniforme, c’est une information moins diversifiée et complète.
Des étudiant∙es de l’IHECS, en master de Communication culturelle et sociale, ont conçu le site Vu(e)s. Un outil pédagogique pour accompagner les professeur∙es et élèves de journalisme à explorer collectivement les enjeux du cybersexisme dans le milieu journalistique. Ce site propose animation, ressources concrètes pour (se) protéger contre les cyberattaques misogynes, ainsi que des témoignages sous forme de podcast. L’avocate Audrey Adam et la journaliste Florence Hainaut ont également participé à ce projet étudiant.
Retrouvez leur travail sur leur site : https://vues-cybersexisme.be/