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Szandra Gonzalez : Fondatrice de Little Green Box, spécialisée en alimentation durable et économie circulaire

Jeudi 28 janvier 2021
En bref
Qui ? 
 Szandra Gonzales, 36 ans, a étudié la communication et les langues dans l'Ohio aux Etats-Unis, le marketing à l'International Business School en Hongrie et a suivi un cursus en études de genre à la Central European University
Quoi ? 
  Fondatrice de Little Green Box (2016)
Domaines d’expertise ? 
  Entreprenariat, alimentation durable et économie circulaire 

 

En pleine transition professionnelle après avoir revendu sa première entreprise en juillet 2020, Szandra Gonzalez nous explique qu’être entrepreneuse à part entière, c’est viser l’épanouissement personnel mais aussi être orientée résultats financiers. C’est entre autres ce que la jeune entrepreneuse souhaite mettre en avant en tant que coach dans l’alimentation durable et l’économie circulaire.

« Après avoir revendu mon entreprise, j’ai voulu recommencer de zéro, j’ai donc travaillé sur moi-même pour découvrir quelles étaient mes envies et mes compétences. J’ai décidé de poursuivre dans l’alimentation durable et l’économie circulaire, mes passions. Il y a beaucoup de choses à y développer. J’élabore actuellement un nouveau projet entrepreneurial, suivie par Azimut. Je vais bientôt entrer sous couveuse, pour accompagner des starters. Dans ce même but, j'ai commencé en janvier 2021 une formation de 18 mois avec Eco-conseil pour être diplômée en tant que facilitatrice en économie circulaire. J’ai les compétences pour le faire mais je veux un diplôme pour être reconnue comme experte par la Région wallonne dans le cadre des chèques formations. »

Facilitatrice en alimentation durable et économie circulaire

Szandra Gonzalez a envie de coacher des entrepreneur·e·s qui se lancent, et principalement des femmes: 
« Il n’est pas simple de combiner vie privée et vie professionnelle en tant qu’indépendante. C’est un grand frein pour les femmes, regrette-t-elle, alors qu’elles ont de superbes idées. Par ailleurs, je côtoie des femmes qui ont lancé leur entreprise, une épicerie en vrac par exemple ; elles s’en sortent mais avec un petit coup de pouce, un accompagnement sur-mesure, elles pourraient générer beaucoup plus de chiffre d’affaires. » L’ex-boss de Little Green Box regrette en effet que l’on parle trop peu de marge et de chiffre d’affaires dans les formations destinées aux (futur·e·s) entrepreneur·e·s.

La bonne personne, au bon moment

« Quand j’ai créé Little Green Box, je savais que je voulais faire du zéro déchet, générer un impact carbone le plus petit possible, travailler un maximum en circuit court et être le lien entre les producteurs bio et les consommateurs qui voulaient manger mieux et plus local. J’ai intégré tous les réseaux possibles et suivi des tas de formations et d’ateliers pour acquérir les outils pour pouvoir le faire. Parallèlement, avec la crise sanitaire, beaucoup de gens ont envie de se réinventer, beaucoup d’autres sont en burn-out et veulent donner plus de sens à leur job, ils veulent créer des micro entreprises mais ils ne savent pas toujours qu’il existe des structures d'accompagnement ou alors ils n’y ont pas droit parce qu'ils ne sont pas chômeurs ou demandeurs d'emploi… En résumé, il y a plein de gens en demande et plein de choses qui se font ou sont à faire, il y a un créneau à prendre, et je pense que je suis la bonne personne parce que j’ai commis beaucoup d’erreurs en me lançant. » En effet, peu ou pas du tout formée en service clientèle, par exemple, Szandra Gonzalez a passé un temps fou à répondre de manière personnalisée à chacun de ses clients au lieu d’automatiser ce processus, simplement parce que personne ne lui avait dit. « Avant de suivre les formations ad hoc, ça me prenait 2 à 3h par jour pour répondre aux questions des clients ».

D’un monde idéalisé à la vraie vie

Autre erreur, l’ex-boss de Little Green Box ne faisait aucun marketing digital : « Je ne travaillais que via le bouche-à-oreille, du coup les affaires n’étaient pas assez rentables pour dégager un salaire suffisant ; je percevais l’équivalent d'un smic alors que je travaillais non-stop. » De là, sa volonté de faire prendre conscience aux starters que le chiffre d'affaires compte autant que de créer une entreprise qui va changer le monde. « Je vivais dans un monde de bisounours. J’aurais aimé que mon coach soit beaucoup plus orienté finances. »

Comme beaucoup de petits indépendants, notre entrepreneuse considérait au départ que les coachs étaient un luxe hors de sa portée. Aujourd’hui, avec le recul, son avis a changé : « Chaque fois que j'en ai eu un, que ce soit pour 10h, 15h ou 20h, le retour sur l'investissement a été incroyable. »

Business friends

Aux femmes qui penseraient à se lancer, Szandra Gonzalez recommande de bien s'entourer : « C'est hyper important. Ce n’est pas parce qu'on lance un projet seule, que l’on doit tout faire seule !  Il y a les réseaux bien sûr, les cercles d’affaires, mais il est aussi précieux d’avoir des « business friends », deux ou trois indépendants dont le parcours professionnel est peut-être différent du vôtre mais avec qui l’on peut partager les angoisses, les doutes, les difficultés. C'est hyper important. »

Et enfin, la coach conseille de se fixer des buts clairs. « Si on veut se payer 1800€ par mois, il faut faire un plan financier qui le permettra. Les femmes, surtout quand elles sont mamans, ont une force énorme, elles sont capables de tout faire, pas nécessairement tout à la perfection, mais tout. Cela va juste demander une certaine organisation. A condition d’être coachée de manière spécifique, tout devient possible. Si c’était à refaire, je me serais fait coacher beaucoup plus tôt.  Les femmes entrepreneuses nourrissent bien davantage que les hommes des projets avec un impact environnemental positif. Elles vont vers des projets moins classiques, respectueux de la nature, dans un souci d’une alimentation équilibrée, etc.  J'ai hâte de découvrir le paysage entrepreneurial des prochaines années ! »

Texte et photos : Véronique Pipers

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