Valentine Herman, biologiste environnementaliste

En bref
Qui ? 
  Valentine Herman, 36 ans, biologiste environnementaliste (ULB et UCLouvain)
Quoi ? 
  Conseillère en environnement chez Advista, bureau d'études en environnement 
Domaines d’expertise ? 
  Évaluation des incidences environnementales dans le cadre de l'obtention de permis d'environnement ou d'urbanisme, en Région bruxelloise. 
 

 

Valentine Herman est conseillère dans un bureau d'études en environnement et en développement durable. Aussi zen que l'atmosphère de l'espace de co-working dans lequel elle répond à nos questions, elle nous parle de son parcours, du service public au privé, mais toujours en lien avec les questions d'environnement et de permis. 

En 2009, à peine sortie de l’école, tout juste après son TFE, Valentine Herman est engagée à Bruxelles Environnement. Elle y restera 10 ans au cours desquels elle se familiarisera avec différentes spécialités, dont le permis de désamiantage et l’aspect énergétique des bâtiments dans le cadre des permis d’environnement. « Au bout d’un moment, je suis passée chef de service, raconte-t-elle, ça a pas mal bougé durant ces années-là, avec une très chouette équipe et aussi un déménagement du service à Tour et Taxis. Et puis en 2019, tandis que j’étais en congé de maternité, j’ai vu passer une annonce… »

Du secteur public au secteur privé

En effet, depuis le départ, Valentine Herman s’était dit qu’elle aimerait tester le secteur privé, « pour connaître ». Elle saisit donc l’opportunité qui se présente à l’époque et rencontre Géry de Biourge, fondateur d’Advista (2017) : « On avait déjà travaillé ensemble, il élaborait les dossiers que je suivais pour Bruxelles Environnement, j’avais retenu qu’il faisait les choses bien, ce n’était pas un cowboy du métier », se souvient-elle en riant. Au bout de deux entretiens très positifs, pressée de sortir des langes et des biberons et motivée par l’appel du changement, la perspective d’une grosse bulle d’air et d’horizons multiples, la jeune femme choisit de devenir « Enthusiastic Partner » chez Advista.

Car oui, le challenge est un moteur pour elle, dans la vie professionnelle comme dans la vie privée : « J’aime me fixer des défis. Le prochain, c’est 20 km en course à pied, en février. Ça me force à pousser un peu mon agenda pour y glisser les entraînements. »

Esprit familial, transparence et horizontalité

Si Valentine Herman est salariée, elle se sent néanmoins très impliquée dans Advista : « dans les entretiens d’embauche, Géry m’avait dit souhaiter une structure complètement horizontale, avec des gens qui pourraient toucher à tout. J’ai donc décidé de continuer à faire ce que je savais faire mais aussi d’apprendre sur la gestion d’entreprise. C’était à la fois mon défi et ma motivation. De septembre à décembre 2019, on a travaillé ensemble sur les valeurs et la vision que nous voulions donner à la société, définir son ADN. Du coup, aujourd’hui j’ai l’impression qu’elle est en partie à moi aussi. » 

Ce qu’elle préfère dans son travail ? Rencontrer les équipes de projets : maître d’ouvrage, architecte, expert en techniques spéciales, acousticien… « On rencontre tout le monde, on repère les forces mais aussi les freins de chacun par rapport aux procédures à suivre, ainsi que leur vision de demain par rapport à la thématique de l’environnement. On les accompagne toujours au mieux pour qu’ils obtiennent leur permis. Et quand on sent la volonté et l’ambition, au-delà des normes, on peut aller un cran plus loin. »

Trouver l'équilibre

Son conseil aux femmes pour gérer le tout, famille, boulot, loisirs ? « Ah, ça, c’est le vrai challenge ! Il faut penser à son équilibre « pro-privé ». Et ne jamais avoir peur de se tromper. Ça arrive à tout le monde. Seuls ceux qui ne travaillent pas ne se trompent pas. Il faut aussi garder une curiosité, apprendre tous les jours, s’intéresser. »

Pour les dix prochaines années, Valentine Herman ne manque ni de rêves et ni de défis : « Passer indépendante me titille. Pour le sentiment de liberté totale, être maitresse de son destin. » Passer dans l’actionnariat d’Advsita, aussi. Et pour la société au sens large, travailler sur l’urgence de faire plus, dès à présent. « Notre métier va devenir essentiel parce que les politiques vont continuer à pousser en ce sens, et des boites comme la nôtre peuvent apporter des solutions. »

Texte et portraits : Véronique Pipers

 

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